Fort de ses parcours cyclistes depuis sa création en 1999, avec la fameuse ascension du Mont Sainte-Odile, le triathlon d’Obernai a voulu célébrer ses 15 ans d’existence en concrétisant le souhait de la plupart des triathlètes régionaux de ne pas se limiter à la « frange » des Vosges, mais de passer par leurs routes d’entraînement fétiches qui incluent notamment le point culminant des Vosges bas-rhinoises – la Tour du Champ du Feu, située à 1099 m d’altitude. Une boucle de 35 km et 600 m de dénivelé positif a donc été ajoutée aux traditionnels 47 km et le Mont Sainte Odile (alt. 765m) de l’épreuve M.
Le triathlon d’Obernai offre donc désormais un parcours particulièrement varié aux cyclistes polyvalents. Petite visite guidée : démarrant de Benfeld, le parcours commence par une quinzaine de kilomètres de lignes droites et plates mais souvent face au vent d’ouest ! Plusieurs triathlètes trop optimistes s’y sont déjà cassé les jambes avant même d’attaquer les vraies difficultés. À l’entrée de Valff, le parcours quitte la route partagée avec les voitures pour traverser les champs sur la piste cyclable menant à Bourgheim, puis attaque la première difficulté : la traversée du magnifique vignoble de Heiligenstein, caractérisée par une côte propice à la vigne mais un peu moins aux mollets des concurrents et qui ne cesse de croître jusqu’au centre du bourg. Ensuite, direction Saint-Nabor sur un tronçon de la D35 vallonné mais roulant. C’est au rond-point croisant la D130 que les participants de l’épreuve S bifurquent à droite vers Bernardswiller, tandis que ceux des épreuves M et L tournent à gauche pour attaquer le plat principal : la montée du Mont Sainte-Odile par la D130 en traversant Saint-Nabor. Traditionnellement les encouragements des signaleurs ne manquent pas dans la traversée du village particulièrement raide ! Ensuite la majorité de la montée sous le feuillage des arbres permet aux coureurs d’être protégés des ardeurs éventuelles du soleil. 7 km et 500 m de dénivelé plus loin, à 750 m d’altitude, c’est l’arrivée au croisement où se séparent les parcours M et L : tandis que le M rejoint directement le rond-point en contrebas du monastère, les concurrent du L continuent tout droit et peuvent se ravitailler avant d’avoir quelques kilomètres de répit en direction du rond-point de la maison forestière du Welschbruch.
Puis c’est la descente technique de 3 km vers Le Hohwald, qui enchaîne aussitôt avec 5 km de montée particulièrement bucolique, plus faciles que l’ascension du Mont Sainte-Odile, pour atteindre le Col du Kreuzweg (760 m). S’ensuit un petit kilomètre de descente rapide et sinueuse pour rejoindre la fin de la montée vers le Col de la Charbonnière (3 km à 10 %), dans laquelle les mollets et quadriceps commencent généralement à crier grâce. Pourtant, au passage du col, à 960 m d’altitude, la montée continue après un bref ravitaillement (km 45) et les encouragements du public et des bénévoles. Encore 2 km de montée, pour atteindre le point culminant du parcours et du département : la célèbre Tour du Champ du Feu. Là-haut, c’est le bonheur pour les yeux, au milieu de ce splendide espace protégé offrant une vue très dégagée permettant d’apercevoir le Donon. Mais les jambes n’ont pas encore fini de travailler car les 5 km vers l’intersection de la Rothlach, située 150 m plus bas, offrent un pittoresque enchaînement de montagnes russes ! La descente de la Cote Mille vers la Rothlach, sécurisée par tout un dispositif de signaleurs et de balisage, requiert la plus grande vigilance de la part des coureurs, car les plus rapides déboulent à près de 80 km/h au ras du parking de l’auberge pour retourner dans une longue descente à faible pente vers le rond-point du Welschbruch. De là, retour par le même itinéraire qu’à l’aller pour rejoindre le Mont Sainte-Odile. Les parcours du L et M sont à nouveau commun et avant d’atteindre le début de la descente rapide et grisante vers Klingenthal, les coureurs auront pu se ravitailler.
Puis c’est la longue descente de 7 km, sur la D426 intégralement fermée à la circulation, où les purs descendeurs peuvent se faire plaisir en accrochant les 70 km/h. En arrivant dans le joli village de Klingenthal, on fera attention au nouveau cédez-le-passage à l’intersection de la D204 en provenance des Hauts de Klingenthal. Trois signaleurs seront là pour faciliter l’insertion des coureurs, mais en tout état de cause, l’épreuve se déroulant intégralement sur route ouverte (hormis la descente du Mont Saint-Odile et la portion de piste cyclable entre Valff et Bourgheim), les triathlètes devront être sur leurs gardes et lever la tête dans cette intersection.
Deux kilomètres plus loin, c’est l’arrivée à l’entrée d’Ottrott avec la dernière difficulté du jour – la traversée d’Ottrott par le haut du village, mise en place en 2014 pour désengorger la dangereuse intersection au niveau du restaurant Au Rouge d’Ottrott. Un petit kilomètre à environ 7 % pour atteindre l’église avant de basculer légèrement et de remonter en douceur vers les carrières de Saint-Nabor. Cette fois-ci, ci, c’en est fini des ascensions, car le retour sur Bernardswiller, qui requiert la plus grand prudence au rond-point à l’intersection avec la Route des Vins, est une partie de plaisir, tout comme la portion de piste cyclable le long de la contournante d’Obernai permettant d’arriver dans la ville d’arrivée sans se soucier de la circulation automobile, guidé et encouragé par les nombreux pompiers de l’amicale d’Obernai. Attention toutefois au virage en aveugle sous le pont de la contournante !
Un dernier kilomètre dans le « faubourg » d’Obernai au cours duquel les participants peuvent déjà entendre la voix du speaker déchaîné dans la zone de transition annonçant la fin de la partie cycliste… et le début du parcours de course à pied qui n’a rien à envier à sont pendant cycliste en termes de charme et de dénivelé !
Quelqueschiffres :