Jean Risser a remporté l’édition 2015 du triathlon M. Licencié à Mulhouse Olympique Triathlon, Jean est devenu ces dernières saisons l’un des meilleurs, sinon le meilleur, triathlète alsacien. Il évolue régulièrement en division 1 dans l’équipe du président Sanchez.
Ce n’est pas encore un habitué d’Obernai, et nous espérons que ses réponses nous permettront de mieux connaître cet athlète aussi discret que talentueux.
Bonjour Jean, tu as remporté pour la première fois l’épreuve M du triathlon d’Obernai en 2015. Nous souhaiterions que les personnes qui s’intéressent à notre épreuve te connaissent un peu mieux.
Peux-tu nous rappeler rapidement ton expérience en triathlon ? (Nombre d’années de pratique, clubs successifs, principaux résultats avant 2015.)
J’ai débuté le triathlon en 2010/2011 en me licenciant au Club de la Wantzenau. Auparavant, je pratiquais le water polo, à la SNS notamment. J’ai passé 3 belles saisons au sein du club des flamants roses (SGWTRI). J’ai été très bien accueilli et encouragé sur chaque épreuve alsacienne. L’état d’esprit des membres de ce club est vraiment sympa.
J’ai ensuite rejoint le Mulhouse Olympique Triathlon, où j’entame ma 3ème saison sous les couleurs de ce club, présidé par l’emblématique Patrick Sanchez. Je tiens à le remercier pour sa passion et sa volonté à porter toujours plus haut ce club. Grâce au MOT, j’ai pu découvrir l’élite du triathlon mondial, notamment en prenant le départ des manches de Grands Prix de Triathlon. Il est important de souligner que le MOT n’est pas exclusivement tourné vers les Grands Prix et le haut niveau, mais accueille avec grand plaisir tous les amateurs de triathlon, quelque soit leurs niveaux.
Mes principaux résultats sont :
Dans le triathlon, quelles sont les personnes qui t’inspirent le plus ?
Dans le monde du triathlon, je citerai une personne, à savoir Laurent Vidal, qui nous a malheureusement quitté. En effet, même si je n’ai fait que le croiser sur des grands prix, ce triathlète respirait la sagesse et la simplicité. Malgré son talent, il semblait si humble et abordable. Je m’identifie également à lui car j’ai eu un souci cardiaque quelque peu semblable au sien. Malgré son souci de coeur, il a su rebondir et ne pas abandonner totalement le monde du triathlon.
Peux-tu nous dire quels ont été tes principales compétitions 2015 et tes résultats ?
En 2015, j’ai participé au championnat d’Europe distance M à Genève (Suisse). Malheureusement, contrairement aux deux années précédentes sur cette épreuve, je n’ai pas fait le résultat que j’espérais. J’étais venu pour décrocher un nouveau titre en Groupe d’Age. Mais un départ très matinal et un parcours très roulant, ne m’ont pas convenu.
J’ai également participé à 4 des 5 manches de GP FFTRI, où nous avons fini à la 7ème place au classement général. Même si l’objectif était et reste un top 5 pour la saison à venir, nous pouvons être fiers d’avoir aligné à chaque GP 2 ou 3 alsaciens.
Je retiens aussi une belle 4ème place au triathlon M de Gérardmer, et son parcours vélo toujours si sélectif, une inespérée 3ème place au triathlon L de Passy (Haute Savoie) compte tenu d’une absence totale de préparation sur ce format. Mais je me suis élancé sur ce triathlon avec l’objectif de me faire plaisir à 110% et ce fut largement le cas.
Enfin, je citerai ma première victoire sur le triathlon M de Obernai, si connu des alsaciens…
Quels sont tes points forts et tes points à travailler en triathlon ?
Je ne peux dire pas que j’ai un des 3 sports dans lequel j’excelle en particulier. Mais, je pense être homogène dans les 3 disciplines. Cette année, je pense avoir franchi un cap en course à pied, compte tenu des résultats de ce début de saison sur courses sur route. Reste à confirmer sur les triathlons.
En triathlon, et c’est ce qui fait la complexité de ce sport, il faut toujours travailler les 3 disciplines avec la même intensité. Je ne pense qu’on puisse délaisser une discipline, sous prétexte que c’est un de ses points forts.
Peux-tu nous rappeler l’historique de tes participations aux triathlons d’Obernai ?
J’ai participé pour la première fois au triathlon d’Obernai sur l’épreuve S. Comme beaucoup de personnes, j’ai voulu essayer le triathlon en prenant le départ d’un format S. Je pense que c’était en 2010.
Les années suivantes, j’ai couru sur le format M, qui réunit chaque année un beau plateau d’athlètes régionaux, voir internationaux.
Quels sont selon toi les principaux points forts du triathlon d’Obernai ? Et les points que le comité devrait améliorer ?
La renommée du triathlon d’Obernai tient pour beaucoup à son parcours exigeant en vélo mais aussi en course à pied. Il est vrai que ces deux parcours sont à la fois dur mais on en prend plein les yeux car les paysages et vues sur la plaine d’Alsace et Obernai sont superbes. L’autre point fort est la qualité de l’organisation, qui repose énormément sur les bénévoles présents lors de l’évènement.
Je ne vois pas de points à améliorer. Si il y en avait, ce triathlon n’afficherait pas complet chaque année.
Le Mulhouse Olympique Triathlon a su intégrer les meilleurs triathlètes régionaux dans son équipe de division 1. Comment se passent les relations avec les champions étrangers de ce club ? Quel est leur apport dans ta pratique sportive ?
C’est vrai que depuis l’année dernière, nous évoluons à 3 alsaciens sur le circuit D1. C’est une fierté de pouvoir représenter sa région auprès de champions de la discipline. Il y a une réelle émulation entre nous, qui nous permet de nous dépasser à chaque GP. On connait les points forts de chacun, ce qui permet d’appliquer une tactique de course.
Nous avons la chance de pouvoir côtoyer des athlètes qui prendront le départ aux prochains JO de Rio. On essaie de s’inspirer de leurs expériences d’athlètes de haut niveau car sur les GP chaque petit détail a son importance et c’est souvent ces petits détails qui te font gagner ou perdre une place.
Quels sont tes principaux objectifs sportifs pour 2016 ?
Mes objectifs pour cette saison, sont une régularité sur les manches de GP et contribuer au top 5 du classement final, un podium sur le triathlon d’Obernai, ou encore accrocher les 31’sur 10km, en fin de saison.
Sur quelle distance te présenteras-tu à Obernai, sachant que le triathlon L sera support des championnats d’Alsace ?
Je reviens avec grand plaisir cette année, toujours sur la distance M. La préparation au format L demande beaucoup d’heures d’entrainement, dont je ne dispose pas, compte tenu de mon activité professionnelle. C’est toujours un casse tête chinois pour s’organiser…
Quel message souhaiterais tu faire passer auprès de nos lecteurs ?
Venez vous faire plaisir au triathlon d’Obernai, l’organisation et l’ambiance sont au rendez vous !!!
Merci Jean pour ces moments consacrés à nous répondre, et bonne course dimanche.